Alors que la location d’un bien immobilier peut sembler être une option moins onéreuse que l’achat, il est essentiel de prendre en compte les coûts cachés qui peuvent s’accumuler au fil du temps. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des frais potentiellement dissimulés, afin de vous aider à faire un choix éclairé.
Les frais d’agence
Premier poste de dépenses souvent méconnu, les frais d’agence sont généralement à la charge du locataire. Ils couvrent notamment les honoraires liés à la visite du logement, la constitution du dossier et la rédaction du bail. Selon la loi Alur, ces frais sont plafonnés en fonction de la zone géographique dans laquelle se situe le bien et peuvent varier entre 8 et 12 euros par mètre carré. Il est important de bien vérifier ce montant avant de signer un contrat de location.
La caution et le dépôt de garantie
Au moment de signer le bail, le locataire doit verser une somme d’argent appelée dépôt de garantie, généralement équivalente à un ou deux mois de loyer hors charges. Cette somme permet au propriétaire de se prémunir contre les impayés ou les dégradations éventuelles. Si le logement est rendu en bon état à l’issue du bail, le dépôt de garantie est restitué au locataire. Toutefois, il n’est pas rare que des litiges surviennent concernant la retenue de tout ou partie de cette somme.
Par ailleurs, certains propriétaires exigent une caution solidaire, c’est-à-dire une tierce personne qui s’engage à régler les loyers et charges impayés en cas de défaillance du locataire. Cette pratique peut engendrer des frais supplémentaires pour le locataire et sa caution, notamment en cas de recours en justice.
Les charges locatives
En plus du loyer, le locataire doit s’acquitter des charges locatives, qui couvrent notamment l’entretien des parties communes, la consommation d’eau et parfois même le chauffage. Si certaines charges sont fixes et prévisibles, d’autres peuvent varier en fonction de la consommation ou des travaux réalisés dans l’immeuble. Il est donc important de bien vérifier le montant et la répartition des charges avant de s’engager dans une location.
L’assurance habitation
La souscription d’une assurance habitation est obligatoire pour toute location, qu’il s’agisse d’un logement vide ou meublé. Cette assurance couvre les risques liés aux incendies, dégâts des eaux, vols ou encore responsabilité civile. Son coût varie en fonction du type de logement, de sa localisation et des garanties choisies par le locataire. En moyenne, il faut compter entre 150 et 300 euros par an pour une assurance habitation.
Les travaux d’entretien et de réparation
Bien que la plupart des grosses réparations soient à la charge du propriétaire, le locataire doit assumer les travaux d’entretien courant et les petites réparations. Selon l’article 1754 du Code civil, cela inclut notamment le remplacement des joints, l’entretien de la chaudière ou encore la réparation des volets roulants. Ces frais peuvent rapidement s’accumuler et représenter un coût non négligeable pour le locataire.
Les frais de déménagement et d’aménagement
Enfin, il ne faut pas oublier les coûts liés au déménagement et à l’aménagement du logement. Selon les chiffres de la Fédération française des déménageurs, un déménagement coûte en moyenne 1 000 euros, auxquels il faut ajouter les dépenses liées à l’achat de meubles, d’électroménager ou encore à la réalisation de travaux d’amélioration. Ces coûts peuvent être particulièrement importants pour les locations meublées, qui nécessitent souvent un investissement initial plus conséquent.
Au vu de ces éléments, il apparaît clairement que la location immobilière peut engendrer des coûts cachés parfois méconnus des locataires. Il est donc primordial de bien se renseigner et de prendre en compte l’ensemble de ces frais avant de s’engager dans une location, afin d’éviter les mauvaises surprises et de préserver son budget.