Surface privative d’un bien immobilier à l’achat : ce qu’il faut savoir

La surface privative d’un bien immobilier constitue un critère essentiel lors de l’achat d’un logement. En effet, elle détermine la valeur du bien et peut influencer le choix des acquéreurs. Cet article vous propose un tour d’horizon complet sur la notion de surface privative et son importance dans le processus d’acquisition d’un bien immobilier.

Qu’est-ce que la surface privative ?

La surface privative d’un bien immobilier est la partie du logement dont l’usage est exclusif à son propriétaire. Elle comprend les pièces principales (séjour, chambres, cuisine) ainsi que les annexes (balcon, terrasse, cave, parking). La surface privative est exprimée en mètres carrés (m²) et doit être mentionnée dans l’annonce immobilière ainsi que dans le compromis de vente et l’acte authentique de vente.

Le calcul de la surface privative s’appuie sur la loi Carrez, qui impose certaines règles pour déterminer la superficie des biens immobiliers. Selon cette loi, seules les surfaces avec une hauteur sous plafond supérieure à 1,80 mètre sont comptabilisées dans le calcul de la surface privative. De plus, les cloisons, embrasures de portes et fenêtres ainsi que les gaines techniques sont également exclues du calcul.

L’importance de connaître la surface privative lors de l’achat d’un bien immobilier

Connaître la surface privative d’un bien immobilier est essentiel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle permet de comparer les offres sur le marché et d’évaluer si le prix demandé par le vendeur est justifié. En effet, un logement avec une surface privative plus importante sera généralement plus cher qu’un logement de même type mais avec une surface privative moindre.

La surface privative joue également un rôle dans le financement de l’achat immobilier. Les banques prennent en compte cette donnée pour déterminer le montant du prêt accordé aux acquéreurs. Ainsi, une surface privative supérieure peut faciliter l’obtention d’un crédit immobilier et permettre de bénéficier de meilleures conditions de financement.

Enfin, la surface privative a des incidences sur les charges de copropriété. En effet, les charges liées à l’entretien des parties communes sont réparties entre les copropriétaires en fonction de leur quote-part de la surface privative. Plus cette quote-part est élevée, plus les charges à payer seront importantes.

Les erreurs à éviter lors du calcul de la surface privative

Lors de l’achat d’un bien immobilier, il est important de vérifier que la surface privative mentionnée dans l’annonce et les documents contractuels est conforme à la réalité. Plusieurs erreurs peuvent en effet fausser le calcul et conduire à une surestimation ou une sous-estimation de la surface privative.

Il convient notamment de porter une attention particulière à la prise en compte des annexes dans le calcul de la surface privative. Certaines annexes, comme les balcons ou les terrasses, ne sont comptabilisées qu’à 50 % de leur superficie réelle, tandis que d’autres, comme les caves ou les parkings, ne sont pas pris en compte du tout. Il est donc essentiel de vérifier que le calcul a été effectué selon les règles en vigueur.

Les erreurs peuvent également provenir d’une mauvaise appréciation des critères de hauteur sous plafond. Comme indiqué précédemment, seules les surfaces avec une hauteur sous plafond supérieure à 1,80 mètre doivent être comptabilisées dans le calcul de la surface privative. Or, il peut arriver que certaines parties du logement soient prises en compte alors qu’elles ne respectent pas cette condition.

Que faire en cas de litige sur la surface privative ?

En cas de contestation sur la surface privative d’un bien immobilier après l’achat, il est possible d’entamer une action en réduction du prix. Cette action doit être engagée dans un délai d’un an à compter de l’acte authentique de vente et doit être fondée sur une différence entre la surface privative mentionnée dans l’acte et la surface réelle supérieure à 5 %.

Pour mener à bien cette action, il est conseillé de faire appel à un expert immobilier qui procédera à une nouvelle mesure de la surface privative selon les règles de la loi Carrez. Si l’expertise confirme la différence de surface, le prix de vente pourra être réduit proportionnellement à cette différence, et les frais d’expertise pourront être mis à la charge du vendeur.

La surface privative est donc un élément clé lors de l’achat d’un bien immobilier. Connaître sa définition, son mode de calcul et ses incidences sur la valeur du bien, le financement et les charges de copropriété permet aux acquéreurs d’éviter les mauvaises surprises et de mener à bien leur projet immobilier.